Ébauche – Les paragraphes littéraires de Paris, 1977

Elle est sa propre demeure
 

son propre rêve d’éternité

elle ne poursuit pas la puissance ou les vagues

les bateaux qui s’en vont elle sourit des yeux.

les marins disent elle est la plus belle

le soir avant de s’endormir

les enfants s’endorment avec elle

son désir n’est jamais le même parmi nous

elle est à elle seule l’absence comblée des désirs

ailleurs c’est encore demain

et demain n’existerait pas sans elle

parce qu’elle ne meurt pas

elle est sans lendemain

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