NOUVEAUTÉS :
Trois poèmes tirés du recueil « Toute rêverie qui détonne est un éclair aussitôt détourné »

De l’inexistence aux dépôts de l’innéité

Le bois de la Rouvière sera mon dernier tombeau

Font Mosson ou le relèvement d’une source au passage du Mont Arnaud

Nouvelles séries de peintures

   

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La maltraitance animale – Henri Rodier, émission RCF

Petite lecture de poèmes dans le jardin

La maison qui m’habite est la fleur suspendue d’un clocher

Lecture de cinq poèmes à l’occasion de la journée de Noël 2019

À l’écoute du rien – Entretien avec Henri Rodier

Henri Rodier

Ne rien dire – Une lecture dansée de la poésie d’Henri Rodier

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Comprendre la poésie – Henri Rodier (Emission RCF, février 2018)
Rencontre d’Henri Rodier avec Jean-Marc Ghitti autour de la parution de deux nouveaux recueils (Emission RCF, 2017)
Rencontre avec le poète Henri Rodier (interview)

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Nouveaux recueils :

« Actant le réel en tant qu’existence d’un monde, le futur inversé d’une attente peut se comprendre comme une tentative pour rejoindre la part de soi-même qui ne verra jamais le soleil. »

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« Il y a des êtres dont la naissance ne fait aucun doute

D’autres ne naîtront jamais tout à fait

Certitude des êtres qui ne doutent de rien

Fragilité de ceux qui avancent en reculant

Ils prendront le futur dans le sens inversé d’une sphère

Plongeront le présent vers les rives de l’incréé »

« Des garçons grimpent sur les troncs

Des platanes alignés le long d’un chemin

De peur qu’ils tombent

On a mis des matelas pneumatiques

Une fontaine servant d’abreuvoir

Se trouve tout près d’un moulin

La roue de pierre toute ronde

Gît sous l’épaisseur des feuillages

Dès les premiers déblaiements

Un souffle sort d’une fissure »

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Réponse de la petite fille au grillon

« La petite fille secoue la tête

Non trois fois non je n’irai pas

Ne dis pas que je vis ne dis pas que je rêve

Je peux bien me passer de ce qu’on m’a promis

Mais grandir ça jamais je ne bougerai pas

Ma vie est ici au milieu des guarrigues

Et pourquoi voudrais-tu que j’aille voir ailleurs

Les autres sont trop grands

Pas un seul ne passerait une lucarne

Dans la vie que je suis toute seule d’attendre

Le ciel est bleu et j’ai faim de tartines de miel

Si jamais je devais grandir plus que mon âge

C’est toute la raison qui prendrait le dessus

Et moi je ne veux pas devenir raisonnable

Je veux naître à l’envers de la suite des jours

Rien ne me fera changer de taille ni d’avis

Je veux franchir le réveil de l’enfance

En gardant dans l’exil

La couveuse du temps qui court »

L’éléphant suivait la berge en s’éloignant petit à petit du pont. Jadis il avait imaginé lui aussi qu’il pourrait changer l’amour avec une trompe maladroitement posée sur quatre sabots. Il avait imaginé qu’en marchant sur l’herbe avec un barrit plein de gratitude, la majesté viendrait au monde et avec elle le pas délicat d’une danse plus légère que l’air. Il suivait la berge comme le corps mystique d’une chapelle l’horizon mélancolique d’un morceau de terre en plein ciel. 


Mais aussi

A travers le passage

Presque irréel qu’on écarte

Entre les joncs

Soudain

Avec l’agilité d’un funambule

 

Un merle ému se donne à la connivence de l’air


Qu’ils soient animés ou inertes, il n’y a pas de différence entre les fragments. Telle est l’idée qui sous-tend le geste impensé d’un caillou. Et celle-ci ensuite : en venir ainsi à ce que la conscience, quoi qu’on en pense, constitue un fragment aussi minéral qu’un caillou. Pour arriver à cette conclusion : se dire peut-être que la conscience que l’on a d’un caillou est un caillou pensif d’avant que le monde soit monde, que la conscience du monde recèle une forme négative de l’impensé. 


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Font Mosson ou le relèvement d’une source au passage du Mont Arnaud

"J'aurai sillonné ces textes tant de fois que j'en perds la trace. Ce qu'il en reste n'est pas un résultat." Henri Rodier, Font Mosson ou le relèvement d'une sourcce au ... LIRE

Le bois de la Rouvière sera mon dernier tombeau

  "Mais comment parler s'il n'y a rien à dire s'il n'y a pas d'oiseaux s'il n'y a plus d'oiseaux s'il n'y a jamais eu d'oiseaux comment dire pharaon pour ... LIRE

De l’inexistence aux dépôts de l’innéité – Henri Rodier

  "J'ai toujours eu la sensation d'être un fragment. La sensation d'appartenir à une mosaïque. L'inerte circule aussi bien que la corporéité. Le matin, lorsque le jour se lève, je ... LIRE

Mes ami/es, mes sœurs, mes petits frères,

"Soyez au fond de la douce lumière qui depuis toujours veille en silence sur nous un peu chacun de ce vent calme qui sur la joue des poètes a soufflé ... LIRE

De la Loire au creuset de rien – Clapàs, avril 2016

"Qu'est-ce qu'il y a qu'il n'y a pas Qu'est-ce qu'il y a dont l'existence même des choses Est la partie la plus visible de ce qu'il n'y a pas" ... LIRE

Première apparition de l’herbe – Clapàs, avril 2016

"Pourquoi y aurait-il tant de différences entre la peau que l'on touche et celle qui est touchée ! Entre l'arbre qui chante et l'oiseau prêt à s'envoler ! Entre le ... LIRE

Introduction au geste impensé d’un caillou – Clapàs, avril 2016

"Nous ne sommes ni les prédateurs de ressources rares ni les fossoyeurs d'une terre saturée de bombes à retardement. Pas plus que ne compte le regard sublime que nous portons ... LIRE

Ô : Poème inflammable – Revue Souffles n°250-251, décembre 2015

Prisonniers des gouttes d’eau, nous ne sommes que des animaux perpétuels Philippe Soupault, La glace sans tain Ô : Poème inflammable La poésie baignera la pénombre de votre cachot. Comme un ... LIRE

D’argelliers à Montarnaud. Hommage à Max Rouquette – Revue Souffles n°248-249, juillet 2015

L’herbe était notre compagne. Max Rouquette, Le secret de l’herbe Jadis l’herbe, à l’heure où les routes de la terre s’accordaient dans leur déclin, élevait tendrement ses tiges et allumait ... LIRE